Pour autant, il faut distinguer la gelée du givre et du verglas.
Redoutable, le verglas, qui nous vient de la bruine ou de la pluie verglaçante, est un dépôt de glace lisse et compacte, généralement transparent, qui se forme par congélation lorsqu’il y a contact avec une surface solide dont la température est égale ou inférieure à 0 °C.
On ne doit pas le confondre avec le givre, créé par un dépôt lent de microgouttelettes dans l’air et lorsqu’il n’y a que très peu de vent, ni avec la gelée (ou gelée blanche la bien-nommée), qui est un dépôt opaque et très mince de glace. Givre et gelée blanche sont tous deux responsables de magnifiques paysages et dessins dans l’hiver, tandis que le verglas demeure la hantise des piétons comme des automobilistes.
Tous peuvent occasionner glissades et chutes. Y compris la neige, de prime abord plus sympathique, mais qui augmenterait le risque de chute par trois si l’on en croit une étude finlandaise de 2022(*).
Toujours est-il que le meilleur moyen d'éviter l’accident sur le givre, la neige ou a fortiori la glace, est de porter des chaussures adaptées. Les bottes de neige permettent non seulement de garder les pieds au chaud, mais le caoutchouc et le crantage des semelles sont souvent conçus pour offrir une meilleure adhérence sur les surfaces glissantes, avec une stabilité bien supérieure à celle de chaussures de sport ou de ville classiques.
En parallèle, il existe plusieurs dispositifs antidérapants qui se fixent sur les chaussures pour mieux adhérer aux surfaces glacées. Simples « grips » ou crampons de randonnée, ces instruments ne peuvent pas être utilisés dans des zones alpines (zones pentues) ou des zones nordiques en terrains alpins (des zones nordiques exposées à des pentes), et globalement dans tout endroit qui expose le pratiquant à des risques directs (longues pentes soutenues, falaises, barres rocheuses, rochers…).
L'adhérence accrue des bottes de neige grâce à des semelles crantées, leur tenue de la cheville grâce à leurs tiges plus hautes, voire l’emploi ponctuel de systèmes antidérapants, ne sont pas les seuls éléments qui permettent de rester debout. Il est primordial d’adapter sa démarche aux conditions glacées en commençant par faire des pas plus courts, genoux fléchis, tout en posant le plus de surface du pied possible (le pied le plus à plat).
Afin d’éviter entorses, fractures et autres traumatismes crâniens, il faut privilégier la lenteur. Plus vous marcherez vite, plus vous augmenterez votre risque de chute. Il est donc important de prévoir des délais et temps de déplacements plus longs.
Autre conseil : augmentez un peu le « polygone de sustentation », c’est-à-dire la surface représentée par les appuis au sol, ainsi que l’espace entre ces deux appuis. Avec des pieds un peu plus écartés et pointant un peu plus vers l’extérieur, ce sera chose faite. Vous pouvez garder vos mains libres et pleinement utiliser vos bras comme balanciers afin de préserver votre équilibre et, le cas échéant, appréhender rampes, mains courantes et autres éléments permettant de vous accrocher ou de vous appuyer.
Enfin dernière recommandation, si cela est possible, pourquoi ne pas remettre à plus tard certaines activités en attendant l’amélioration des conditions ?
Michaël Anthoine, Conseiller technique fédéral
(*) « Impact of Weather on Pedestrians' Slip Risk » - Marjo Hippi, Markku Kangas, 2022.
Image par Nicky ❤️🌿🐞🌿❤️ de Pixabay
Redoutable, le verglas, qui nous vient de la bruine ou de la pluie verglaçante, est un dépôt de glace lisse et compacte, généralement transparent, qui se forme par congélation lorsqu’il y a contact avec une surface solide dont la température est égale ou inférieure à 0 °C.
On ne doit pas le confondre avec le givre, créé par un dépôt lent de microgouttelettes dans l’air et lorsqu’il n’y a que très peu de vent, ni avec la gelée (ou gelée blanche la bien-nommée), qui est un dépôt opaque et très mince de glace. Givre et gelée blanche sont tous deux responsables de magnifiques paysages et dessins dans l’hiver, tandis que le verglas demeure la hantise des piétons comme des automobilistes.
Tous peuvent occasionner glissades et chutes. Y compris la neige, de prime abord plus sympathique, mais qui augmenterait le risque de chute par trois si l’on en croit une étude finlandaise de 2022(*).
Toujours est-il que le meilleur moyen d'éviter l’accident sur le givre, la neige ou a fortiori la glace, est de porter des chaussures adaptées. Les bottes de neige permettent non seulement de garder les pieds au chaud, mais le caoutchouc et le crantage des semelles sont souvent conçus pour offrir une meilleure adhérence sur les surfaces glissantes, avec une stabilité bien supérieure à celle de chaussures de sport ou de ville classiques.
En parallèle, il existe plusieurs dispositifs antidérapants qui se fixent sur les chaussures pour mieux adhérer aux surfaces glacées. Simples « grips » ou crampons de randonnée, ces instruments ne peuvent pas être utilisés dans des zones alpines (zones pentues) ou des zones nordiques en terrains alpins (des zones nordiques exposées à des pentes), et globalement dans tout endroit qui expose le pratiquant à des risques directs (longues pentes soutenues, falaises, barres rocheuses, rochers…).
On ne les utilisera ponctuellement que sur des zones relativement plates ou légèrement vallonnées, à plat en forêt, dans nos campagnes ou en ville.
L'adhérence accrue des bottes de neige grâce à des semelles crantées, leur tenue de la cheville grâce à leurs tiges plus hautes, voire l’emploi ponctuel de systèmes antidérapants, ne sont pas les seuls éléments qui permettent de rester debout. Il est primordial d’adapter sa démarche aux conditions glacées en commençant par faire des pas plus courts, genoux fléchis, tout en posant le plus de surface du pied possible (le pied le plus à plat).
Afin d’éviter entorses, fractures et autres traumatismes crâniens, il faut privilégier la lenteur. Plus vous marcherez vite, plus vous augmenterez votre risque de chute. Il est donc important de prévoir des délais et temps de déplacements plus longs.
Autre conseil : augmentez un peu le « polygone de sustentation », c’est-à-dire la surface représentée par les appuis au sol, ainsi que l’espace entre ces deux appuis. Avec des pieds un peu plus écartés et pointant un peu plus vers l’extérieur, ce sera chose faite. Vous pouvez garder vos mains libres et pleinement utiliser vos bras comme balanciers afin de préserver votre équilibre et, le cas échéant, appréhender rampes, mains courantes et autres éléments permettant de vous accrocher ou de vous appuyer.
Enfin dernière recommandation, si cela est possible, pourquoi ne pas remettre à plus tard certaines activités en attendant l’amélioration des conditions ?
Michaël Anthoine, Conseiller technique fédéral
(*) « Impact of Weather on Pedestrians' Slip Risk » - Marjo Hippi, Markku Kangas, 2022.
Image par Nicky ❤️🌿🐞🌿❤️ de Pixabay



